J'avais prévu un petit texte piquant sur la mode, la pluie, l'été. Ça parlait de darwinisme contemporain, de parapluies anciens, de clapettes en plastique, de marinière et de bruit slash ploc slash. Mais finalement, je préfère me taire. Je pense à mes cohabitants de pays qui ont vu en une nuit leur monde emporté par la boue. Ce monde qu'on construit à coups de crédits irréfléchis, d'emprunts calculés, d'objets hérités, de brols chinés. Toutes ces choses qu'on a soignées, réparées, sauvées, collectionnées, créées, aimées et qui font de l'intérieur un rempart de pain d'epice contre l'extérieur bruyant et agité. Je pense à ceux que la boue a emportés et à ceux qui sont restés à quai, avec leur seul chagrin pour parapluie.
top of page
Allilalu
bottom of page
Comments